Limón verde
en quelques mots …
Limón Verde est la première partie, #1trip de cette romance contemporaine à travers le monde.
Un zeste d’humour,
Une pointe d’amertume,
Une goutte de mystère,
Et vous obtiendrez un cocktail acidulé sur la vie d’expat’ à Mexico !
Bercée par les promesses d’une vie meilleure, la jeune Dana quitte tout pour suivre le beau et talentueux Dorian à Mexico.
First Trip au Mexique où leur romance se transforme peu à peu en une obscure idylle perverse et désastreuse…
À la merci de son compagnon, le meilleur semble sournoisement glisser vers le pire…
Tout en frayant au sein de la haute société mexicaine et d’un microcosme d’expatriés plutôt fantasques, Dana va-t-elle s’en sortir ?
Entre romance, comédie, drame et feel good, Limón Verde exprime avec mordant les aléas de la vie d’expatriés et de leur quotidien, mettant en lumière cet univers peu exploré, tout comme il plonge le lecteur dans les méandres méconnus de la mystérieuse mégapole mexicaine et de son élite.
Un élixir d’aventures au goût étonnamment vivifiant, teinté d’une amertume hautement épicée en arrière-goût, à l’image du citron vert et des ressentis de son héroïne…
L’épopée de cette jeune famille fraîchement débarquée au Mexique vous laissera sur votre fin…
Dépaysement garanti pour ce premier tome ou #1 Trip !
On attend la suite avec impatience, afin de percer le mystère des visions de Dana…
¡ Ole ! ¡ Viva Mexico !
cool, où se l’offrir ?
Un roman À lire à tout prix si vous désirez :
Prolonger vos vacances et vous laissez transporter à Mexico, entre romance et trahison…
Affronter cet hiver avec légèreté !
Découvrir la haute société mexicaine et un microcosme d’expatriés un peu spécial…
Réaliser un #1 Trip au Mexique sans sortir de chez vous…
Rire, rêver, vous évader, trembler, et vous laissez transporter !
Ou peut-être réaliser un voyage en Terre inconnue …
Prologue
Été 2007 – Région de Sauternes, près de Bordeaux
Le corps tendu, les poings serrés bien malgré elle, Dana avance tel un soldat prêt à l’attaque. Sa mâchoire contractée par la colère ne l’empêche toutefois pas de fulminer. Quelle idiote ! Je me suis jetée dans la gueule du loup ! De Satan !!! Comme la dernière des cruches !!! Je n’ai rien vu venir… Mais quelle nulle !!! Ce n’est pas possible ! Comment ai-je pu me faire avoir comme ça ? tempête-t-elle en secouant la tête en guise d’impuissance. Son regard empli d’un indicible courroux fixe l’abîme de son désarroi, tandis que ses pas saccadés frappent la terre de l’étroit chemin, entraînant de longues traînées de poussière dans son sillage.
Son emportement la conduit à l’orée du bois. Dana repousse la tête en arrière, s’immobilise quelques secondes, puis porte une cigarette à ses lèvres. La flamme du briquet claque. Que faire… ?
Dix jours qu’elle se pose la question. Sans savoir.
Comme à chaque fois durant la sieste de sa fille, elle tourne en rond dans le parc, tout comme les volutes de fumée s’échappent de ses lèvres inquiètes.
Bon sang, qu’ai-je fait pour mériter ça ?!! Pourquoi ça m’arrive à moi ?!!! explose-t-elle encore alors qu’elle atteint le vieux muret de pierres au fond du bois.
Camouflée à l’ombre des arbres, la cigarette vissée entre ses lèvres charnues, Dana cogne la pierre de son poing. Elle frotte aussitôt sa paume en fronçant les sourcils, tant la douleur la saisit. Sa poitrine s’enserre de désespoir. Ses yeux s’embuent d’une tristesse impuissante. Une incontrôlable envie de pleurer la submerge. Les larmes de rage et d’incompréhension, qu’elle ne peut plus contenir, déferlent brusquement, dévastant son joli minois en un rien de temps.
Elle aurait dû sentir qu’elle allait vivre quelque chose de désastreux. Tout avait mal commencé.
Dès le départ, ce fut un parcours semé d’embûches. Un vrai terrain hostile. À peine avait-elle posé les pieds dans cet étrange univers, que maints signes avant-coureurs auxquels elle ne prêta alors aucune attention s’étaient enchaînés.
Tout est si clair à présent. Rien ne s’est déroulé normalement. Et rien n’arrive jamais au hasard non plus. Ça, elle en est certaine.
Tout est écrit dans le Grand Livre de nos existences.
Les sanglots échappés, Dana écrase le mégot contre la pierre. Abattue, le regard flou, elle soupire longuement avant d’essuyer ses larmes. Machinalement, ses mains tentent en un geste maladroit de remettre de l’ordre dans sa chevelure. En vain. Elle renifle, se redresse. Après un temps d’arrêt dans un ultime soupir, elle décide de rebrousser chemin vers la propriété. Son pied heurte un caillou. Elle peste à nouveau et lève les yeux au ciel. Un ciel azur, lumineux, d’un bleu limpide irradiant de pureté. Comme celui de ce fameux jour… Où tout a basculé…
✪
Le monde ne vit que d’apparence, mais l’univers aussi n’est qu’apparence. Tout paraît, tout semble être et tout n’est que néant.
Henri-Frédéric Amiel – Journal intime, le 3 mai 1880
Tout ce qui séduit dans l’extérieur, n’est bien souvent qu’une grimace dangereuse et funeste. Les dehors spécieux de probité, d’amitié et d’attachement ressemblent à ces légères vapeurs qui paraissent sur les collines immédiatement avant le lever du soleil, et que les premiers rayons de la lumière dissipent entièrement : on ne trouve plus qu’un roc sec et stérile, que des vapeurs couvraient.
Jean-Jacques Rousseau – Les pensées d’un esprit droit
(1826)
Et de plus…
Le mal se déguise souvent sous l’apparence du bien.
Nicolas Machiavel – L’entremetteuse maladroite (1513)
1.
Du noir, du noir. Elle chute. C’est fulgurant. Tourbillonnant. Sans fin…
Des cris atroces déchirent les ténèbres. Des cris qu’on n’oublie pas. Des cris qui transpercent vos chairs et hanteront votre âme jusqu’à son trépas. Si tenté qu’il y en est un…
Tout est noir, gelé, humide et putride.
Puis, plus rien…
Dana bondit sur son séant. Les yeux béants, elle tremble, en nage, dans le lit.
Les cris résonnent en elle et la tétanisent. Elle ressent encore l’humidité souffreteuse et glacée de son cauchemar.
Elle tâtonne à la recherche de la lumière et ne reconnaît pas l’espace, pas plus que la douceur de ses draps.
Elle panique.
Où suis-je… ?
Ah oui… Mexico.
✪
2.
Sept mois plus tôt.
Dans le ciel parisien…
Le doute submerge Dana alors que l’Airbus s’élance sur l’asphalte. Une foule de questions l’assaillent, l’attaquant de toute part, tandis qu’elle contemple le ciel éclatant, d’un bleu fort lumineux pour ce mois d’hiver.
Va-t-elle être à la hauteur ? Une nouvelle vie commence-t-elle vraiment ?
Elle n’en est plus sûre tout à coup.
Allez ! Ce départ pour Mexico est l’occasion de tout recommencer… de devenir celle que j’ai toujours voulu être : une femme calme, sereine, sûre d’elle, qui aime la vie telle qu’elle s’offre à elle ! Fini les tourments, les doutes et les indécisions. Tout ira pour le mieux ! se persuade-t-elle en terminant son verre de champagne d’une traite.
Tout peut-il être aussi simple cependant ? Peut-on changer si facilement, uniquement armée de sa meilleure volonté ?
Je viens de tout plaquer… vocifère sournoisement une petite voix émanant du fin fond de son être.
L’angoisse l’étreint. Comme à chaque fois lorsqu’elle se sent indécise, Dana mordille, sans s’en rendre compte, sa lèvre inférieure. Elle baisse les yeux sur son verre que ses doigts contractés enserrent trop fortement et déplore qu’il soit vide. Dépitée, elle reporte son regard sur l’azur infini par delà le hublot.
Elle entrevoit pourtant un bon présage, un encouragement même, en ce ciel si radieux, à l’opposé de leur sempiternelle grisaille parisienne. Il faut croire que son éclat lui redonne force et courage. Car tout comme l’avant de l’avion grimpe dans les airs, Dana redresse le buste, tel un phoenix, balayant ses craintes d’un sourire. Déterminée à prendre ce nouveau départ sous les meilleurs auspices, elle se clame, étincelante :
Adieu Paris ! Bienvenido Mexico !
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Dans le ciel mexicain…
Une main impatiente secoue sans ménagement son avant-bras qui sert d’appui à sa tête endormie.
– Dana, réveille-toi ! On va atterrir ! lui ordonne Dorian, d’une voix où s’entremêlent urgence et agacement en arrière-fond.
Dana sursaute et masse son bras meurtri qu’elle ramène contre son buste. Où suis-je ? Ses yeux cillent plusieurs fois. Elle les frotte, étire son corps endolori et met plusieurs secondes avant de se rappeler où elle se trouve : dans le vol Air France Paris-Mexico.
Son être encore engourdi accuse le coup de ce réveil si brutal et prématuré. Insuffisant aussi. Elle venait tout juste de s’endormir.
En tout cas, c’est ce qui lui semble, tant elle est épuisée. Son front se montre lourd et tendu, son corps ankylosé et rouillé, tandis qu’elle actionne le bouton qui rabat le siège jusqu’alors transformé en lit, dans son état initial. Le peu de sommeil dont elle eut la grâce n’a pas suffi à la requinquer.
Les yeux désormais en état de marche – ils ne clignotent plus – Dana consulte sa montre. Effectivement, seulement une vingtaine de minutes de sommeil tout au plus. Ses paupières se ferment une dernière fois puis se rouvrent. Elle expire calmement, comme en signe d’acceptation (et de renoncement aussi), avant de s’activer à ranger ses menus effets dans son sac.
L’avion amorce sa descente de nuit. Malgré l’obscurité, Dana et Dorian sont impressionnés par l’immensité sans fin de la capitale hispanique. Tout n’est que lumière à perte de vue.
La voix de l’hôtesse achève alors de la réveiller totalement :
– Mesdames, Messieurs, nous allons amorcer notre descente vers l’aéroport Benito Juarez de Mexico…
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Aéroport Benito Juarez, Mexico D.F.
Dana franchit la porte de l’appareil en soutenant sa fille Léna endormie dans ses bras. Ses pieds encore engourdis foulent l’asphalte brûlant et suivent machinalement le flot de passagers en direction de l’aéroport, aux côtés de Dorian, son compagnon depuis déjà trois ans.
Ils pénètrent dans la navette puis atteignent l’immense bâtiment.
– J’en peux plus !!! Faut que j’me fume une clope !!! s’exaspère Dorian qui pousse maintenant à bout de bras le lourd caddie archibondé tout chancelant, d’où les valises menacent de s’avachir à chaque instant.
– Je croyais que tu arrêtais de fumer en arrivant au Mexique… lui décoche ironiquement Dana, tout en galopant du plus vite qu’elle peut avec Léna dans sa Maclaren.
– Euh, oui… plus tard !
Dana se sent épuisée. Léna ne lui a laissé aucun répit. Elle vient d’endurer douze heures de vol à s’occuper d’elle, sur le qui-vive, cloîtrée dans une carlingue pressurisée. Un véritable supplice qui lui a semblé une éternité. Car bien évidemment, Léna ne s’était endormie qu’à la fin du voyage, ne lui octroyant que quelques minutes de quiétude.
Aussi, ne souhaite-t-elle à présent qu’une chose par-dessus tout : respirer l’air frais. Et vite.
Plus de trois heures qu’ils sont sortis de l’avion, mais toujours pas de l’aéroport.
Après avoir affronté la file interminable du contrôle des frontières, s’être heurtés à une attente sans fin pour récupérer leurs valises qui déboulèrent, de plus, en tout dernier, malgré leur étiquetage business, ils durent, cerise sur le gâteau, subir une fouille des plus minutieuses de leurs six valises, toutes plus pleines à craquer les unes que les autres. Lorsqu’elle referma le dernier bagage, l’énorme douanière, telle une matrone devant ses enfants affamés, leur avait déclaré dans un large sourire :
« Bienvenido al DF ! »[1]
Super la bienvenue… songe Dana qui tente de semer Dorian dans sa course effrénée vers la sortie.
Elle manœuvre la poussette dans une vélocité fébrile, slalomant du plus vite qu’elle peut entre les passants, afin de ne plus entendre Dorian qui ronchonne dans son dos contre leur caddie surchargé.
Sa longue silhouette longiligne fend la foule avec énergie, remuant sa longue chevelure de jais dans son sillage en de doux reflets brillants. En la croisant, personne n’aurait pu se douter qu’elle se sentait au bord de l’épuisement ni qu’elle venait d’accomplir un long périple, si ce n’est les quelques plis qui chiffonnaient discrètement le bas de sa chemise de soie blanche, par ailleurs immaculée.
Chaque bougonnement émis par son conjoint lui parvient malgré tout par bribes et l’exaspère chaque fois davantage. Leur ton agressif lui rajoute une couche de stress et d’énervement.
Il a pu dormir, lui. Il a pu regarder tranquillement des films durant le vol, lui. Il s’est allègrement délecté des alcools et des mets de la classe business, lui. De surcroît, en abondance… En somme, il a pu savourer, en toute quiétude, son paisible bonheur en apesanteur. Pas elle. Alors pourquoi ronchonne-t-il ?
L’air frais est proche, se ravit-elle en franchissant le sas de sortie.
Une immense pancarte percute alors son regard étonné, entravant toute progression : « Dorian Montay WAC ».
Son regard turquoise remonte sur une silhouette trapue de taille moyenne, élégamment vêtue d’un costume marine. L’homme lui adresse un large sourire qu’ombrage avec peine son épaisse moustache noire.
– Good evening ! I am Bonifacio yourr body guarrd and drriverr. Welcome to Mexico! I hope you had a nice flight ! récite-t-il sur-le-champs à toute allure, telle une tirade apprise par cœur.
Dorian lui répond en espagnol puis lui présente Dana et Léna.
– Mucho gusto Señora ! Hola nena ! Soy Bonifacio su chofer y guardaespaldas, para servirle[2]! s’exalte aussitôt le ‘chauffeur-garde du corps’ en se tournant vers elles.
Mais à l’inverse de Dorian, Dana ne comprend rien et le contemple bouche bée. Un ange passe… Il virevolte sur place… Le silence s’éternise… Dana sent l’embarras la gagner. Déjà, à peine arrivée… Tandis que gêne et silence s’appesantissent, devenant de plus en plus pesants, des muchachos1 surgissent de nulle part. Ils s’emparent des bagages. Et tout s’accélère d’un coup. Tous se ruent vers la sortie. Dorian court les derniers mètres et sort son paquet de cigarettes.
– Ça va mieux ? s’enquiert Dana dès qu’elle le rejoint sur le trottoir.
Mais seule la cacophonie ambiante lui répond. Dorian ignore ses paroles. À moins qu’il ne l’ait point entendu, tant il semble entièrement absorbé par la délectation de son poison salvateur.
Dana l’observe quelques secondes : les traits contractés, il inhale avidement ses premières bouffées tant désirées. Les sourcils froncés à l’extrême, son regard ténébreux paraît soucieux et lointain. Son visage se fait dur et intimidant.
Cet aspect contraste tellement avec le Dorian qui la séduite, ne peut-elle s’empêcher de souligner en son for intérieur. Un faciès jadis détendu et souriant. Il aurait été à l’écoute alors et lui aurait répondu. Ils auraient même plaisanté et tourné en dérision les déconvenues de leur arrivée. Comme pour évincer ce fâcheux constat, Dana détourne le regard vers la chaussée, et découvre le chaos qui les entoure.
Un nombre incalculable de voitures et de passants grouillent autour d’eux et s’entremêlent dans un brouhaha assourdissant. Les bruits incessants des klaxons et des moteurs de voitures martèlent l’espace. Un amas de fumée étouffant enveloppe ce gigantesque bazar cacophonique. Le brouillard nauséabond la happe instantanément. Sa chevelure et son teint d’ordinaire impeccables lui semblent devenir tout à coup complètement poisseux. La claque. L’air frais qu’elle souhaitait tant respirer depuis plusieurs heures se révèle n’être qu’un vieil amas de fumée lourd et fétide. Et comme si cela ne suffisait pas, Dorian lui en rajoute nonchalamment une couche en pleine face, avec sa fumée de cigarette.
Un smog marronâtre inonde l’atmosphère. Dana découvre avec désenchantement l’air de Mexico, une des plus grandes métropoles polluées de la planète. Elle vient à peine d’accuser le coup, qu’un immense Ford Expedition noir aux vitres teintées s’arrête devant eux. Bonifacio en descend et entrouvre les portes. Le mastodonte les engloutit en un clin d’œil.
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La nuit ne permet pas de discerner le paysage ni les couleurs vives qui ornent les murs de la ville. Malgré tout, Dana ne cesse de scruter les lieux qui défilent par la vitre. Une étrange sensation s’empare d’elle. Au dépaysement se mêle une profonde déception.
Après un vol épuisant et une arrivée calamiteuse, le paysage obscur et désolé qui s’offre à elle, ne lui augure rien de bon. Dans quoi ai-je fourré les pieds ? s’alarme-t-elle soudain. De plus en plus sceptique, son corps aux aguets se raidit instinctivement, et se contracte toujours un peu plus, au fur et à mesure que l’Expédition fond l’obscurité désolante. Sa gorge se comprime. Un frisson s’insinue le long de sa colonne vertébrale jusqu’à la naissance de sa nuque.
Tout n’est que routes abîmées, parsemées de trous. Les trottoirs jonchés de détritus ne mènent qu’à de pauvres logis délabrés. La plupart n’ont point de fenêtres, offrant des brèches béantes sur leurs murs nus effrités. Entassés les uns sur les autres, ces logements de fortune paraissent prêts à s’écrouler.
Dana déglutit. Son corps se raidit davantage… Plus l’Expedition parcourt ce sombre territoire dont elle ne perd pas une miette, plus son cœur l’enserre. Elle regrette soudain d’être venue jusqu’ici et souhaite rebrousser chemin, sauter dans le premier vol retour, devant cette ville à moitié détruite ou à moitié reconstruite… Elle ne sait pas. C’est comme si un ouragan avait tout dévasté. Sauf qu’il n’y en a jamais eu. Dana frémit. Sa poitrine l’oppresse davantage. Qu’ai-je fait… ? s’inquiète sa petite voix émanant du fin fond de ses entrailles.
La mégapole lui paraît d’un autre temps. Elle contraste tant avec les immeubles haussmanniens et les élégantes devantures parisiennes qu’ils viennent de quitter. Tout est sale, recouvert d’une fine poussière marron présente partout.
Dana aurait accueilli ce dépaysement avec bienveillance s’il s’agissait de vacances, mais la perspective d’habiter ici modifie fondamentalement sa façon de percevoir les choses.
Les ongles enfoncés dans l’accoudoir, elle appréhende la suite avec anxiété…
Fort heureusement, au terme de presque une heure de route, les rues et leurs édifices deviennent plus entretenus, parfois même plus modernes. L’Expedition aborde une intersection qu’illuminent les terrasses de restaurants et de cafés. Le 4X4 amorce un brusque virage et pile devant une entrée de garage. Des gardes armés surgissent de l’obscurité. Après quelques échanges avec Bonifacio, ils pénètrent dans le parking de « L’Excelsior ».
C’est en ce lieu que Dana Morgane Morrigane Farlaw, Dorian Juan Lucas Montay, et leur petite Léna Montay-Farlaw découvrent la suite présidentielle qui leur a été réservée au troisième étage.
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[1] Bienvenu au District Fédéral de Mexico, el DF : Districto Federal désigne la ville de Mexico pour les mexicains.
[2] Enchanté Madame. Bonjour petite ! Je suis Bonifacio votre chauffeur et garde du corps, pour vous servir !
Châpitres
Pages
Des lecteurs heureux partagent leur enthousiasme sur le livre…
À propos de l’auteure
Albane Beilys a vécu une vie d’expat’ à travers le monde. De découvertes en surprises, de déconvenues en réjouissances, elle a vécu plein de petites anecdotes qui l’ont enrichie.
En s’installant à NYC, elle a eu l’idée de s’en inspirer pour écrire les deux premiers volets d’une saga inédite ou #trips qu’elle rédigera sur les tables des cafés de Manhattan et de Brooklyn.
« J’ai souhaité rompre l’image souvent édulcorée du monde des expatriés, et surtout celle de la femme expat’ qui n’est pas toujours aisée ni pailletée ! Et cela, tout en dépaysant, intriguant… Une lecture qui, je l’espère, fera rire et rêver !
Limón verde est destiné à vous procurer un délicieux moment de détente et d’évasion. Ouvrez-le vite dans les transports, un café, une plage paradisiaque… ou au fond de votre lit ! »
Albane Beilys